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Lectures, analyses et réflexions de Raphaël
6 juin 2007

Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur

Ne_tirez_pas_sur_l_oiseau_moqueur        Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur

 

                        (Roman de Harper Lee)

 

Ce roman est à inscrire au nombre des plus belles narrations de la littérature du XXè siècle. Il y a des livres qui rencontrent indiscutablement l’unanimité des lecteurs. Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur est de ceux-là.   

            Ce qui fait le charme du livre, c’est avant tout le style de la narration : il est empreint d’une fraîcheur due au fait que tout est mené sous le point de vue d’une enfant d’à peine neuf ans mais qui est pleine d’humour. Cet humour tient d’ailleurs à la naïveté ou à l’innocence du regard de l’enfant qui ne peut que surprendre les adultes que nous sommes. Et cette naïveté ou innocence va admirablement servir le sujet de ce livre qui est tout simplement une évidente et affreuse injustice qui ne sera présentée que dans la deuxième partie du roman..

            Le sujet du livre : Dans les années 30, dans une petite ville d’Alabama nommée Maycomb, le père de la petite Jean Louise est commis d’office pour défendre un jeune noir accusé du viol d’une jeune blanche de 19 ans. Atticus Finch, cet avocat intègre et rigoureux qui élève seul ses deux enfants, Jem et Scout (Jean Louise), va tenter d’accomplir sa tâche tout en essayant de préserver l’innocence de ses enfants confrontés aux préjugés et au mensonge des blancs.             

            Si donc ce livre est une véritable peinture du monde de l’arbitraire qu’était cette Amérique dans laquelle étaient perdus les noirs et contre laquelle ils mèneront leurs plus grandes luttes dans les années 60, il se veut également le témoignage d’une profonde humanité qu’un père veut laisser croître dans le cœur de ses enfants. En effet, cette relation entre Atticus Finch et ses enfants, ressemble beaucoup plus à une éducation à la Jean-Jacques Rousseau dans laquelle l’on laisse faire la nature ; ce qui aux yeux du commun des hommes ressemble plutôt à un manque d’éducation. C’est donc bien avec l’innocence de leur cœur que Jem et Scout découvrent l’injustice des hommes et non point avec les idées de leur père.

 

Titre : Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur

 

Auteur : Harper Lee

 

Edition : Le livre de poche

 

Raphaël ADJOBI

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3 juin 2007

Comment la France a perdu l'Afrique

Livre_de_Glaser_et_SmithComment la France a perdu l’Afrique

                            

       (Antoine Glaser et Stephen Smith)

            Ce livre est vivement conseillé à tous ceux qui veulent avoir une vision globale de la politique africaine de la France depuis le début du XX è siècle. C’est en réalité essentiellement l’historique des relations entre la France et l’Afrique sub-sahélienne. On ne peut qu’être conquis par la qualité des analyses d’Antoine Glaser et Stephen Smith qui peignent ici les liens trop étroits entre l’ancien colonisateur et ses anciens colonisés.

 

            Si le commun des Français est loin d’avoir saisi l’importance des événements qui se sont déroulés en Côte d’Ivoire en novembre 2004, les deux auteurs voudraient l’imprimer dans la tête de leurs lecteurs. Ils n’hésitent pas à comparer le massif encerclement de l’armée française devant l’Hôtel Ivoire à une véritable prise de la Bastille. Les événements de cette journée qui se sont poursuivis jusque tard dans la nuit avec le safari des hélicoptères français tirant sur les manifestants massés sur les deux ponts enjambant la lagune Ebrié ont véritablement sonné, à leurs yeux, la fin d’une ère française en Afrique. Jamais, nulle part en Afrique noire, la France n’a été autant bousculée, huée ! Et sans doute jamais depuis 1960, l’armée française n’a réprimé aussi sauvagement une manifestation dans ces anciennes colonies.

 

            A ceux qui pensent que l’Afrique n’apporte rien à la France et qu’elle n’est pour celle-ci qu’un boulet, ils voudraient leur faire comprendre que c’est l’Afrique qui confère à la France sa notoriété dans le concert des grandes nations. Sans elle, le veto de la France à l’ONU n’aurait aucun sens ; et cela tout simplement parce que la France s’est toujours présentée devant les grandes nations du monde comme le parrain et le porte-parole des pays pauvres d’Afrique. D’autre part, l’Afrique est un marché de consommation pour la France. Enfin, la France s’est toujours octroyé le monopôle des investissements dans ces anciennes colonies ; en d’autres termes, c’est un marché où les investisseurs français ne souffrent pas la concurrence des autres pays développés. Et ce n’est pas rien d’avoir le monopôle des exploitations et des grands travaux dans tous les pays francophones d’Afrique. Enfin, ici et ailleurs dans les revues économiques, on souligne que malgré la crise qui sévit en Côte d’Ivoire, ce pays reste toujours la locomotive économique de l’Afrique de l’Ouest ; ce qui fait prendre conscience de la pauvreté des autres nations africaines.

 

            Les lecteurs africains trouveront dans ce livre toutes les explications quant à la manière dont la France a été impliquée dans les différents coups d’état survenus en Afrique. Ils sauront également comment la France organise officiellement la désinformation pour rendre les dirigeants africains responsables de tout ce qui leur arrive. En clair, presque rien ne se fait en Afrique francophone sans la bénédiction de la France ou son bon vouloir.

 

            Tous ces éléments et bien d’autres fournis avec force détails - dates et chiffres – font de cet ouvrage un précieux auxiliaire pour tous ceux que passionnent les aventures de la France sur la terre d’Afrique. D’autre part, les auteurs ne manquent pas de citer les sources des informations qu’ils donnent pour appuyer leurs analyses. Sources qui peuvent faire l’objet d’autres lectures.

 

Titre       : Comment la France a perdu l’Afrique

Auteur    : Antoine Glaser et Stephen Smith

Edition   : Calman-Lévy   

 

Raphaël ADJOBI

7 avril 2007

Le Crime de Napoléon de Claude Ribbe

Le_Crime_de_Napol_on

         Le crime de Napoléon

 

 

            Ce livre est le fruit d’un excellent travail de recherches. Il est tout simplement bien documenté ! On ne peut qu’être reconnaissant à l’auteur, Claude Ribbe, d’avoir consacré un temps précieux de sa vie à lever le voile sur un mensonge de la république française. Tous les historiens français, versés dans l’apologie de Napoléon qui a fait des émules au XXè siècle, ne peuvent que baisser la tête de honte. Ils ne méritent pas le respect des enfants de la République qu’ils ont bernés pendant des décennies dans le seul but de faire de cet homme un objet de gloire pour la France.

 

            Il est certain que d’une façon générale, les historiens français se réfèrent aux témoignages des contemporains de Napoléon dont les écrits ne peuvent que servir sa gloire négligeant ceux qui peuvent lui porter préjudice. Ils seraient des historiens intègres qu’ils auraient présenté les différents visages de l’histoire du petit dictateur. Comme ils ne l’ont pas fait, il était nécessaire que quelqu’un le fît et toujours à travers les écrits de ses contemporains. Puisque certains ont choisi de ne retenir que ce qui lui confère gloire et beauté, d’autres comme Claude Ribbe veulent montrer les aspects de ses actions qui l’avilissent et le réduisent au rang des ignobles que l’histoire montre du doigt depuis toujours.

 

            Il est bon que les Français sachent enfin que les écrits sur le génocide  perpétré par la France en Haïti et en Guadeloupe existent. Cependant, si le peuple ignore cette page infamante de son passé, c’est tout simplement parce qu’il a de talentueux historiens qui savent zigzaguer dans les événements de l’histoire afin de ne lui procurer que l’encens qui fleure bon la douce France. Les ignobles ! C’est tout naturellement le cri qui sort de mon cœur après avoir lu Le Crime de Napoléon de Claude Ribbe. Je suis tenté de m’écrier avec le Colonel Malenfant (1814) : « Quelle honte pour la France et pour B… ! » (Bonaparte).

 

Raphaël ADJOBI

 

18 mars 2007

L'esclavage dans Beloved de Toni Morrison

                  De l’esclavage à la torture gratuite

 

                                                                                                                                                                                Raph_sans_c_cile

 

            Ce que les noirs ont vécu dans certaines contrées du nouveau monde où ils ont été transportés ne peut pas s’appeler de l’esclavage mais tout simplement de la torture gratuite. Les traitements dont ils ont été les victimes ne leur étaient pas infligés pour obtenir de meilleurs rendements dans les travaux qu’ils effectuaient. En d’autres termes, le sort qui les frappait n’était pas celui de l’exploitation gratuite par le travail qui est le propre même de l’esclavage. 

Forcer deux êtres à faire l’amour et surveiller la gestation de ce coït jusqu’à son terme pour s’approprier l’enfant et le vendre comme un bien quelconque dépasse toutes les pratiques esclavagistes communément admises. D’autre part, il faut avoir perdu le sens de l’humanité pour ligoter un homme et le jeter vivant dans les flammes et se faire prendre en photo le sourire aux lèvres à côté de ses propres enfants pendant que la pauvre victime crie à la mort. Est-ce encore de l’esclavage cela ? 

            Chose ahurissante : après avoir déplacé des millions de noirs dans le nouveau monde dans le but de les soumettre en esclavage pour en tirer un bénéfice financier, les blancs sont bientôt devenus allérgiques à leur présence sur cet immense territoire. On réffléchit alors dans de nombreux cercles à la manière de se débarrasser d’eux. On vide certaines villes de la population noire que l’on parque loin de la communauté blanche. Des organisations de quartier, des groupes d’amis, des associations anti-noirs organisent des mises à mort en toute impunité. On se fait photographier avec ses victimes fumant sur un bûcher sommaire. On organise des pendaisons de noirs pour bien terminer le dimanche ou pour fêter une bonne récolte. Organiser une chasse aux nègres et jouir du plaisir de voir ses chiens mordre à pleines dents la chair frétillante des malheureux est un plaisir que l’on s’ogffrait régulièrement dans les campagnes des Etats-Unis. Il est certain que ces agissements ne s’inscrivent pas dans ce que l’on appelle l’esclavage. C’est une invention des blancs pour se débarrasser de ces noirs dont ils ont tiré profit mais qui sont devenus trop encombrants parce qu’ils détonnent dans le beau paysage de leur nouvelle nation. Longtemps, on a fait circuler l’information selon laquelle le KU KUX Klan était la seule organisation blanche a pratiquer la mise à mort des noirs. Aujourd’hui, le monde entier peut découvrir à travers des cartes postales que - outre l’œuvre des 84 factions du KKK dispersés sur tout le territoire des Etats-Unis - ces lynchages étaient le fait de gropuscules sans nom, des gens désieurx de s’offrir une partie de plaisir.

            Je suis tout honteux de découvrir seulement en 2007 une telle vérité historique touchant les noirs. Cette découverte me permet de saluer l’avènement d’Internet qui est pour moi la plus grande bibliothèque du monde.      

            

Site à visiter pour voir en cartes postales les sévices infligés aux noirs, jusqu’en 1961, aux Etats-Unis : http://les.traitesnegrieres.free.fr/index2.html (cliquer sur « illustration )

 

 

Je présente ici une liste de quelques sévices infligés aux esclaves que j’ai relevés dans Beloved de Toni Morrison.

 

                  Beloved ou le vrai visage de l’esclavage

 

 

1. Être fouetté sans broncher par des gamins blancs de dix ans (page 193)

2. Être prisonnière d’une famille pour servir de divertissement sexuel (p.193-195). Jouir impunément de la puberté des négresses est l’un des grands plaisirs que s’offraient les maîtres blancs (p.353).

3. Les enfants étaient enlevés à leur mère et vendus vers 9 ou 10 ans. Cela revenait moins cher que d’acheter des esclaves adultes (195-196). Ainsi, rarement les enfants connaissaient leurs grands-parents.

4. Les maîtres blancs accouplaient de force les esclaves bien battis afin d’obtenir des enfants sains et robustes pour les travaux des champs ou pour la vente (p.315). Les fermiers faisaient de leurs « garçons » des reproducteurs, des « étalons » dont ils louaient les saillies à d’autres fermes (p.135-136 ; 198 ; 315)

5. Le viol des négresses était monnaie courante. Et souvent de ces unions violentes naissaient des enfants (p.198) auxquels certaines mères préféraient donner la mort.

6. Un métier très lucratif : chasseur d’esclaves. Les tentatives de fuite étaient très courantes.

8. Les esclaves étaient tenu d’avoir autant d’enfants que le désiraient leur maître (p. 291).

9. De temps à autres, une famille en difficulté financière vendait un esclave pour pouvoir continuer à faire tourner la maison (p.274).

10. Les esclaves qui avaient de nouveaux-nés donnaient leur lait aux bébés blancs. ; soit elles les allaitaient, soient elles livraient leur lait. Bien souvent les mamans esclaves manquaient de lait pour leur propre enfant.

11. Les jeunes mères ne bénéficiaient presque jamais de l’expérience de leurs aînées car souvent la jeune mère était loin de sa propre mère qu’elle finissait par ne jamais voir (p.224). Ainsi, la transmission des savoir-faire des noirs était impossible. 

12. Les lynchages étaient des amusements réguliers des blancs : 87 en 1874 dans le seul état du Kentucky ; soit plus de 7 lynchages par mois, environ 2 lynchages par semaine dans ce seul état. 

13. Régulièrement, on épurait les villes des noirs.

14. Les écoles des noirs étaient régulièrement brûlées avec les enfants à l’intérieurs (p.250-251 ; 345-350)

15. Souvent, pour punir un esclave, on plaçait un mors dans sa bouche de manière à l’empêcher de parler, de crier ou de communiquer avec quiconque (voir image ci-dessous / h)

 

Raphël ADJOBI 

 

Instruments de torture / http://les.traitesnegrieres.free.fr/index2.html / h : muselière avec mors.

Esclavage_torture

 

1 mars 2007

Beloved de Toni Morrison

Beloved_de_Toni_Morisson

                         Beloved

 

                 l’histoire d’un amour déchirant

                                     ou

  Un documentaire sur les sévices de l’esclavage ?

                                                                  

            Nous avons tous découvert dans des manuels d’histoire des planches représentant des navires de négriers montrant les conditions de vie des esclaves à bord. Nous avons tous lu ça et là le nombre élevé d’esclaves morts jetés dans l’océan durant les traversées. Des scènes de noirs travaillant dans des champs sous le commandement de leurs maîtres blancs nous sont également familières. Enfin, nous avons tous vu des images de nègres fouettés et ruisselants de sang dans quelque manuel d’histoire. Eh bien ! avec Beloved, vous allez découvrir que l’esclavage ne se limitait pas seulement à l’achat et à la vente des noirs et à leur réduction en bétail travaillant durement dans des champs avec les aléas liés à ces états de fait. Ce livre se propose de vous tenir par la main et vous faire vivre chaque instant de l’âme d’une esclave. Ce récit est très loin de ceux écrits par les historiens européens qui inondent les bibliothèques et qui font autorité parce que synonyme de vérité. Ici c’est le regard de l’esclave porté sur sa propre âme qui vous fait parcourir les étapes douloureuses d’une vie qui ne dépend pas de lui.

 

            Jamais, en effet, l’univers des esclaves dans le nouveau monde n’a été peint avec autant de délicate crudité. Jamais les documents que vous avez pu lire sur l’esclavage ne vous ont peint avec justesse les sentiments des esclaves : comment ils vivaient leur sentiment amoureux, leur sexualité, l’éducation de leurs enfants, etc. Ce livre m’apparaît donc à la fois comme un documentaire sur les sévices de l’esclavage et un roman qui peint la voix de l’âme noire criant son humanité à l’adresse de son tortionnaire blanc. A travers l’histoire du fantôme d’une fillette à qui sa mère esclave a donné la mort pour lui éviter de tomber sous le joug de son maître, c’est toute l’histoire de l’inhumanité de l’esclavage que Toni Morrison nous met sous les yeux. Après la lecture de ce roman, jamais vous ne parlerez de la traite des noirs avec légèreté.                       

            Si la lecture à 16 ans de Pleure ô pays bien-aimé d’Alan Paton m’avait bouleversé en me découvrant le visage de la discrimination raciale en Afrique du sud, Beloved m’a fait connaître la réalité des sévices qui constituaient l’esclavage dans le nouveau monde. C’était absolument une pratique nouvelle qui n’avait rien à voir avec la forme traditionnelle de l’esclavage pratiquée jusque là en Afrique, en Europe, en Asie, et qui avait pour seule fin l’exploitation de l’autre, en d’autres termes la jouissance gratuite du fruit du travail de l’autre. C’est donc un visage inconnu ou ignoré de l’esclavage que ce livre nous découvre.            

Lors d’un entretien sur la chaîne de la radio française France Inter, le 10 novembre 2006, Toni Morrison a dit clairement, et avec raison, qu’il n’appartient pas aux anciens colonisateurs d’écrire l’histoire des anciens colonisés. L’ancien colonisateur s’est approprié ce droit, mais il appartient aux anciens colonisés de le lui arracher, et s’il le faut sous la forme de la rébellion ou de la désobéissance. Il faut, dit-elle, saboter les écrits du conquérant. Aussi, je me réjouis de l’engagement de ces noirs passionnés de l’histoire nègre tels que le Français d’origine antillaise Claude Ribbe, le Béninois Dieudonné Gammankou, et l’Américain Runoko Rashidi. C’est j’en suis sûr, grâce à des recherches comme les leurs que demain le vrai passé des noirs sera inscrit dans les manuels d’histoire et y occupera la place qui lui revient. 

                                                                                        Toni_Morrisson

            Que l’on ne perde pas de vue que toutes les recherches menées par les Européens ont toujours minimisé l’importance des découvertes qui soulignent la gloire passée des noirs. Intentionnellement, historiens et chercheurs européens ont entretenu dans l’esprit du monde que le passé des noirs commence avec leur mise en esclavage. Aucun manuel d’histoire n’enseigne la gloire puis la disparition des civilisations nègres en Afrique, en Asie et en Amérique des millénaires avant la mise en esclavage des noirs d’Afrique. Et pourtant, les vestiges de leur passée millénaire existent. Ainsi les têtes négroïdes d’immenses statues découvertes en Asie, n’ont jamais laissé supposer aux chercheurs et historiens européens que des noirs auraient pu avoir vécu sur cette partie du monde plusieurs milliers d’années avant les peuples actuels.

    

            Retenons donc que les recherches sur le passé du peuple noir ne font que commencer. La vérité de leur histoire ne viendra que des noirs eux-mêmes. Désormais, ce sont les historiens noirs qu’il faudra lire quand vous voudrez apprendre l’histoire du peuple noir. Que les blancs qui se sont approprié le droit de parler d’eux sachent que c’est faire beaucoup de tort aux autres que de toujours penser et parler à leur place, et souvent même sans les regarder ; c’est sans doute la meilleure façon de s’éloigner d’eux. 

 

Raphaël ADJOBI

 

Titre : Beloved

Auteur : Toni Morrison

Edition : 10/18

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